(30/04/2004) L'éveil du printemps avec Nicolas Guimont...
30 avril... Un premier vendredi de printemps magnifique à Montréal c'est toujours
hallucinant... Les terrasses débordent, les gars font le paon, les filles sont radieuses... Enfin le retour des nombrils,
des jambes, des orteils et surtout des sourires sur toutes les lèvres! Après un hiver long et froid, à être plongé dans
un engourdissement généralisé avec l'écoeurantite totale de la staracadémisation québécorienne de notre société, il était
temps de se réveiller, de sortir du cocooning, et d'aller prendre quelques maudites Sleeman... ou autres broues étrangères...
Donc, en ce beau début de fin de semaine, il y avait au Club Soda le spectacle
de Nicolas Guimont. "Nicolas qui?... Pas le gars de Loft Story ou un autre clone à la Wilfred?" Non, non.... Un chanteur
qui lui-même se dit issu plutôt de la "Bar Académie"!!! Et disons-le tout de suite, les sceptiques
ont été vite confondus dès le début de la performance. Que ce soit avec "La nuit en ville" ou encore "Somnambule", Guimont
avec sa voix puissante et sans faille nous livre des chansons solides, intelligentes et accrocheuses. Avec l'aide de son complice
guitariste Réjean Bouchard, l'énergie est débordante et envahissante. Guimont nous offre même du Pag avec "L'espion", du Cayouche,
du Octobre, et des versions très rock de "Ne me quitte pas" de Jacques Brel, ou "La complainte du phoque en Alaska" de Beau
Dommage.
Oui... Nicolas Guimont a la gueule d'un starcadémicien... Il pourrait faire facilement
la une des magazines de la Convergence... En plus il a un charisme incroyable sur scène. Mais il faut retenir surtout qu'il
est un auteur-compositeur très doué et capable dans les années à venir de prendre le flambeau des Flynn, Séguin, Piché, Rivard
et compagnie, en nous offrant d'autres perles musicales comme "J'attends", "Mon monde" ou "Money, Money, Money".
N'ayons rien contre les stars instantanées de notre télé-réalité québécoise.
Il y a du talent au travers c'est sûr... Un bon divertissement pour toute la famille en faisant revivre des chansons oubliées
des Venne, Valiquette ou Ferland. Et un empire Snyder-PKP québécois est préférable à tous les majors américains qui
nous imposeraient leurs milliers de Britney et des NSync... Mais de grâce... c'est le printemps... Ouvrez un peu
vos portes aux Nicolas Guimont de ce monde... C'est comme une bouffée d'air rafraîchissante...
VINCENT PROTEAU